15 avr. 2020

LES CLES SPIRITUELLES DE LA RICHESSE


LES CLÉS SPIRITUELLES DE LA RICHESSE  
Auteur : Deepak Chopra 
1993, aux éditions New World Library et Amber-Allen Publishing
1998, traduction française aux éditions Presses du Châtelet
2000, aux éditions J’ai lu, collection Aventure secrète.     

    Les clés spirituelles de la richesse se trouvent, selon Deepak Chopra, dans le champ unifié. C’est au cœur de ce champ que se trouvent les molécules qui composent notre existence. La volonté de chacun engendre une source d’énergie qui, associée à l’art de l’autosuggestion et à la loi de l’attraction, rendra fluide le lien entre désir et champ unifié. Ici, le mot richesse est à étudier dans sa diversité. La richesse financière ne peut se détacher de la richesse humaine et spirituelle. Se référant à la sagesse indienne et à la science quantique, Deepak Chopra compose un guide en trois parties. Dans la première, il introduit brièvement le mot richesse dans un cadre humain et technique. Dans la deuxième, il bâtit une définition lettrée de ce mot par l’intermédiaire d’un abécédaire complet, insistant sur la nécessité d’épouser des qualités primordiales comme l’humilité et la psychologie. Deepak Chopra le répète : la réussite financière est tributaire de l’élévation de l’âme. Chaque lettre est une source d’énergie. Dans la troisième, il analyse le terme richesse en le glissant dans la sphère physique. Symbiose entre science quantique, philosophie et spiritualité, ce livre, porté par des citations poétiques, nous offre des chemins fluides pour faire connaissance avec la félicité. 

© Charles Lechesnier

9 avr. 2020

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - LE MERLE

    Ce matin, l’image d’un merle croise le parfum de mon silence. Ma chambre elle-même se mêle au chant de l’oiseau. Certes, il n’y a pas de merle dans ma contrée mais l’évocation de l’émerveillement suffit pour dessiner sa silhouette sur l’armature de mon confinement. Peu à peu, j’ôte les grumeaux du doute de ma fenêtre pour goûter à la saveur du temps. Un temps si cher à Jean d’Ormesson. Cette saveur du temps que boit Christian Bobin et au cœur de laquelle se baigna le poète Eugène Guillevic. À travers mon silence non confiné, le merle chante et fait sa toilette dans une mare épurée. Je pourrais m’adresser à lui comme le fait Christian Bobin « Cher petit merle ». Je préfère observer la rétention de ma parole et faire connaissance avec ses ailes trempées. Il y a toujours l’image d’un merle qui s’offre à ceux et à celles qui cueillent la fleur de l’émerveillement. 

© Charles Lechesnier

7 avr. 2020

L'ART DE LA MEDITATION


L’ART DE LA MEDITATION 
Auteur : Matthieu Ricard 
2008 aux éditions Nil Editions 
2010 aux éditions Pocket Evolution 

   « La méditation est un processus de formation et de transformation. Pour avoir un sens, elle doit se refléter dans chaque aspect de notre manière d’être, chacune de nos actions et de nos attitudes. Sinon, ce n’est qu’une perte de temps. » affirme Matthieu Ricard. En effet. Pratiquer la méditation est une chose. La ressentir en est une autre. Méditer ne se limite pas à l’adoption de la posture adéquate durant un instant limité. Méditer ne se limite pas à la seule observation du souffle. Méditer n’a aucun sens si nous replongeons ensuite dans la brutalité de nos habitudes. Méditer, c’est vivre le silence et l’harmonie que nous observons dans notre for intérieur. Pour pratiquer la méditation, il faut la vivre. L’écriture d’un poème sur l’amour, la fraternité et la nature n’a un sens que si son auteur vit un amour permanent avec ce qu’il édifie sur sa page. Méditer, c’est développer des qualités humaines comme la bienveillance, l’altruisme et la patience. Méditer c’est épouser la paix que nous recherchons. C’est ce que nous explique Matthieu Ricard à travers des exercices accessibles à tous, illustrés par des citations de maîtres de sagesse tels que Milarépa, Yongey Mingyour Rinpotché ou encore Thich Nhat Hanh. 

   Les pensées et les exercices proposés par Matthieu Ricard nous permettent de faire connaissance avec le lac paisible qui sommeille en nous. Il y a en chacun de nous une source bienfaitrice qui ne demande qu’à jaillir pour ensuite aller vêtir chaque partie de notre corps. Il faut donc trouver ce lac paisible dissimilé quelque part dans notre âme et parvenir au fil du temps à le faire couler sur l’épiderme de nos personnes respectives. Nous en mesurerons les bienfaits au fil du temps. Comme l’affirme le poète et yogi tibétain Milarépa (1052-1135) : 

Au début, rien ne vient 
au milieu, rien ne reste 
à la fin, rien ne part. 

   Même si l’ouvrage est davantage une initiation, il est permis aux pratiquants confirmés d’ouvrir les pages de ce qui fut aux prémices de leur aventure et de revoir les éléments de la pratique sous un regard neuf. En effet, l’un des fondements de la méditation est de garder l’esprit d’un débutant en quête de savoir. En ouvrant ce livre, nous accomplissons les premiers pas de sagesse. 

© Charles Lechesnier

6 avr. 2020

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - LE JOUR

   Déjà se fait jour, déjà se ressent l’odeur du matin. Un matin qui se dénude. Un matin qui caresse son bleu. Un matin qui se couche sur l’humus. À l’instar du silence, l’humus fait fi du confinement. Ce que je nomme jour est un naguère qui parle avec le présent. Le jour, contrairement à la nature humaine, ne s’affale pas dans l’abîme. Avec lui, je frissonne à l’idée d’enlacer le lointain dans l’espoir de l’unir au silence de ma chambre. Le jour hèle l’élégance du poème. Au cœur de l’aube, il se baigne dans la brume. Le jour ignore le langage du dehors. Il ne connait que la langue du silence bleu. Ce silence bleu n’oublie pas de m’adresser quelques bribes. Jadis, quelqu’un m’exhorta à ouvrir mes oreilles. C’est ce que je fais aujourd’hui en accueillant le jour. 

© Charles Lechesnier

4 avr. 2020

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - RETOUR

    Par le biais de la fenêtre ouverte, le chant des oiseaux entre en communion avec le silence de ma demeure. De temps à autre, résonnent quelques vociférations motorisées. À part cela, le quartier respire l’apaisement. Les branches mûrissent en paix. A leurs extrémités, quelques pointes roses viennent déposer un baiser sur mon regard serein. Le ciel verse son nectar bleu sur ma main sèche. L’herbe boit son vert avec alacrité. Le nom de Christian Bobin filtre à travers cette harmonie. Son émerveillement, sa voix langoureuse et sa démarche rayonnante massent les épaules de ce samedi qui vit avec le confinement des sifflements hagards. Les oiseaux continuent de jouir de leur liberté. Ils respirent la quiétude des poètes qui respirent le velouté des roses. Au loin, un hibou laisse échapper son râle usuel. Sur la marée verte, les pétales des marguerites continuent de blanchir au soleil. Au cœur de son Creusot natal, Christian Bobin s’émerveille à la vue d’un geai. D’autres s’égarent dans la clairière, non loin de sa longère. Pendant ce temps, le ciel, doté de son encre bleue, écrit un poème sur les pages de mon silence non confiné. 

© Charles Lechesnier

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - MEDITATION

    On dirait que les murs de ma chambre crépitent d’impatience. On dirait qu’ils tutoient les rimes du soleil, lequel s’apprête à pénétrer mon espace de confinement. Les murs semblent impatients. Peut-être parce que se repose le livre que j’ai acquis ce matin lors de mon instant de sortie autorisée jusqu’à l’hypermarché situé à proximité de mon domicile. Le nom de Matthieu Ricard respire paisiblement au-dessus de « l’art de méditation ». Bien que pratiquant avec assiduité la méditation, je garde en tête une certitude : rien n’est acquis. Rien n’est figé sur le marbre ou sur les pages d’un ouvrage. Matthieu Ricard m’incite à remettre en question ce que je tiens pour acquis et à explorer davantage l’univers de la spiritualité. La pratique de ce matin me permit de ressentir la rétention d’énergie dans mon corps. Une énergie qui ne demande qu’à parcourir les branches de mes attentes. Matthieu Ricard m’interpelle bien que sa voix épouse la mélodie des montagnes silencieuses. Silencieuses comme…mon propre silence qui refuse le confinement de l’art. Oui, les murs crépitent d’impatience. Mais ils subissent le dépérissement du bleu. Au ciel de les colorer.

© Charles Lechesnier

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - L'EAU


   À présent, tout semble clair. Le matin, après avoir ouvert les rideaux de ma chambre, laisse les rayons de soleil pénétrer mon silence afin de colorer ma table blanche. Quelques feuilles éparses se délectent des caresses de l’astre du jour. Quelques mots se séparent de leurs pétales. L’eau, retenue par la bouteille, semble frémir d’impatience, prête à jaillir. Cette eau m’évoque un fluide verdâtre que je contemplais chez un ami, quelques années auparavant. Le fluide verdâtre, coulé sur une jarre altérée par le temps, traverse mon esprit et se greffe à tout mouvement. Je guette le moindre mouvement au cœur de ma chambre. Je guette aussi le moindre son. La bouteille d’eau se laisse elle aussi troubler par la verdeur du soleil. L’eau se permet de délivrer une valse. L’eau n’est point pétrifiée. Le poète français Eugène Guillevic affirma pourtant en avril 1976 à Per-Jakez Elias « qu’il n’y a rien de plus mystérieux que l’eau qui ne bouge pas ». Ce fut le salut du poète à Carnac. Le mien se fera à la première gorgée de ce fluide d’argent, si précieux en cette période de confinement. 


 © Charles Lechesnier

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - LE RIDEAU

Rideau baissé, ma chambre reste durant un bon moment à l’abri du soleil. Une gorgée d’eau traverse mes entrailles. Je ressens l’énergie du fluide vital à travers le silence que je fige. Mon regard se pose ensuite sur un mandala illustrant un ouvrage de Frédéric Lenoir. Le mandala, greffé à la couleur verte de la couverture, fait jaillir une énergie revigorante qui apaise mon regard. Le titre de l’ouvrage « La guérison du monde » est un baume au regard de la crise sanitaire que nous connaissons. Telle une huile ayurvédique, le mot guérison coule sa chaleur curative sur l’épiderme d’une parole meurtrie. Celle-ci, rassérénée, balbutie enfin quelques mots fleuris. Je songe aux mandalas ignorés qui ne demandaient qu’à être enlacés et caressés par une couleur positive. Je songe aussi à l’encre de la méditation que je n’avais pas épousée et que je respire désormais. Il est temps de lever le rideau et de tutoyer le soleil qui arrose la ville de ses rayons. 

 © Charles Lechesnier

LE NON CONFINEMENT DU SILENCE - LE TEMPS

 Je me rappelle de ces silences non vécus. Chaque silence est un humus. L’humus d’un monde fissuré. L’humus d’un vers dénudé. De ce vert dénudé, il en ressort une pointe au bord du précipice. Sur ce précipice, une odeur traîne. Celle du temps. Au cœur du temps, se trouve une flamboyante illusion qui résonne avec le confinement du souffle. Le temps est une pendule qui laisse une poussière sur le sol nu. Et puis, quelques chiffres rassérénés exaltant un rai de satin. 


© Charles Lechesnier

12 mars 2018

FRAGMENT 12/03/18

à une ombre pelée, tu offres ta sincérité, 
la maison du silence tremble encore sous quelques paroles de désespérance, 
cette maison tremble bruyamment, laissant échapper quelques promesses qui se noieront dans un océan de nuit, 
tu parviens donc à reprendre ton regard et à le guérir, 
tu parviens à extraire ton souffle et à lui redonner son silence, 
tu greffes alors ton sanglot à ton cœur, 
ta main a perdu la caresse des peupliers.