9 déc. 2014

FRAGMENT 09/12/2014

   Lorsque l'on savoure quelques instants dénués d'inepties, on ne se gausse point. On laisse son esprit caresser ce qui est lointain. Lorsque l'on se met en quête d'un instant que l'on dit révolu - révolu, parlez pour vous - on aperçoit ce qui semblait être perdu. Serait-ce la confiance ou autre chose ? Ici une algarade pour un innocent fruit que l'on a retiré de son foyer. Où est donc ce goût qui se transmettait et qui s'est perdu dans la pénombre ? Il y a bien une vérité que l'on recherche et qui s'évapore. Mais s'évapore-t-elle vraiment ? Ne cherche-t-on pas à l'étouffer volontairement car elle est insupportable à contempler sur un champ dénué de peupliers ? Elle est enfouie quelque part en nous. Mais nous la nions. Nous la nions car elle ne porte point de somptueuse robe. Nous la nions car elle s'offre à nous. Mais n'a-t-on pas dit qu'elle était enfouie ? Certes enfouie mais visible pour tout oeil qui perçoit la clarté - la lumière - de l'autre côté du mur. Le mur, n'est-ce pas ce qu'on nomme barrière ? Et de l'autre côté de la barrière, n'y a-t-il pas un espace où luit ce que l'on nie ? Espérait-on trouver des peupliers ?