30 janv. 2016

FRAGMENT 30/01/16

   On imagine. On imagine un liseron dévêtu, accroché à une meulière oubliée de tous. On y verrait un tumulte que l’on peine à éteindre. La fenêtre fermée garde de l’autre côté les supposées colères qui ne sont que fruits sacrifiés. Fruits agonisants pour qui ne regarde que son sol qu’il dit déshonoré. On l’imagine ce liseron paisible, condamné à se coucher sur le disgracieux pavé. Lorsque affirmai-je que ce au-dehors était fracas, des rires résonnaient. Ce matin est un soir de plus qui laisse les fruits sous l’incertain langage.