18 août 2014

FRAGMENT 18/08/2014

   Ce qui est du silence ne se perd point même lorsque le peuplier agonise. Il agonise car ces deux êtres ont gravé un cœur sur son long corps. Ils l'ont écorché. Ainsi, quand on esquisse ses sentiments, on ne regarde point ce que l'on fait. Ce que l'on nomme été est un silence où l'on brûle le feuillage. On ne sait pas ce qu'est le chemin de la croix verte. Ne serait-ce pas l'allée verte ? Ne serait-ce pas l'église verte, si chère à Hervé Bazin ? On a bien trouvé un chemin vert mais en été, il est ignoré. En automne, il reste vert quand les autres arbres revêtent leur robe orange avant de se dénuder. Ce qui est du silence ne se perd point mais le chemin vert reste majestueux même lorsque les détritus jonchent les allées. Ai-je bien vu que les arbres de la croix verte ne se dénudent point ? Ils ne se dénudent jamais.