11 sept. 2014

FRAGMENT 11/09/2014

   Un buisson attire votre attention. Il est touché par la même lumière qui vous habite. Vous vous sentez proche de lui. Le buisson danse au léger vent qui vient vous interpeller. Il est votre havre de paix même si vous n'êtes pas en lutte avec quelqu'un. Et puis, vous vous retirez pour le laisser en paix. Il se couche avec le soleil. Ce buisson a attiré votre attention. Vous l'aimez. Vous l'avez aimé. Vous estimez qu'il est temps pour vous de vous retirer. C'était un buisson d'un automne disparu.

5 sept. 2014

FRAGMENT 05/09/2014

   Ce regard. Ce regard perdu. Ce regard perdu se fige. Il se fige vers le néant. Sur le néant. Un néant perdu sous la lumière. Un néant où restent prisonniers à jamais, deux êtres. Ce n'est point un masque qui trône par ici mais un cercle. Une vie vers l'infini. De vives cicatrices dans l'obscurité. Mais voici un regard incertain qui se fige sur un un corps qui cache ses vicissitudes. Vicissitudes malgré ce sourire. Il reste bien une chenille sortie de son astre à la recherche d'un champ mais il n'y a que des vies qui étreignent le silence dans l'ombre. Que cherche-t-on dans ce canal ? Cherche-t-on quelques chaumières ? Cherche-t-on un rocher délabré ? Ce n'est point une pellicule mais une image. Ce n'est point un regard mais deux regards derrière un barreau. Deux regards loin d'une arène. Deux regards sereins qui sortent du néant.

3 sept. 2014

FRAGMENT 03/09/2014

   Au loin, on laisse les chênes vieillir en paix. On laisse aussi les feuilles sur la marée verte. Qu'importe si un gouvernement tombe. Ces gens-là ne parlent des chênes que pour quelques liasses. On affirme qu'ils ont le monopole des idées. On parle d'un chemin qui mène vers la gauche. On parle d'un sentier qui mène vers la droite. On parle aussi d'autres chemins où traînent des baïonnettes. Balivernes ! Le chêne n'est point rouge ou bleu. Il n'est ni rose, ni mauve, ni orange. Il se nomme nature. Il n'adore point les idéologies. Il n'est qu'un souffle du passé qui respire ardemment le présent. Le chêne n'est point politique. Le chêne n'est qu'un parfum de nostalgie que respirent les hommes qui ont appris à sourire au vieil automne de leur enfance. On laisse vieillir les enfants qui, martyrisés par leurs semblables, ont épousé l'automne. Ils ne sont plus les enfants de leurs semblables. Ils sont les enfants d'automne.