30 oct. 2017

FRAGMENT 30/10/17

   Je te vois. Je te vois au cœur de l'automne. Je te vois au cœur de l'automne en cette nuit qui se fait sur le jour trépassé. Tu aspires longuement la brume qui caresse ton épiderme. L'épiderme de la nuit frissonne. Le tien s'unit au regard du ciel endormi. Je te vois humer l'odeur du macadam qui porte encore les cicatrices du jour. Le dehors est ainsi. Il martyrise l'innocence. L'innocence d'une voix implorant le lointain. Je te vois livide, le regard dénudé, contemplant les pointes blanches se former de l'autre côté du dehors. Un autre dehors. Et cette brume qui n'en finit pas de se disperser sur la place. C'est au cœur d'un octobre qui oublie le silence de l'automne de naguère que je te vois écrire sur le très-loin.