24 janv. 2015

FRAGMENT 24/01/2015

   Il s'en va. Il s'en va dans la froideur d'un hiver qui est le dernier rempart d'un tumulte qui s'approche lentement. Lentement. Aux corbeaux lointains, aux corbeaux qui ne contemplent point un songe, aux corbeaux nés durant mes vertes années, je leur dis que rien de ce qui est ici ne viendra les perturber. Je leur lis le silence qui ne veut point épouser cette contrée. Aux champs lointains, je leur dis tumulte du présent. Je leur dit étendard. Aux enfants perdus, je leur offre un jour dénué de trépas. Je leur offre ce qui a été oublié. Je leur offre ce qu'un poète n'a point voulu donner.