Tout commence par une fissure sur un mur. De cette fissure naît une esquisse. De cette esquisse, une image. Sur cette image, des éléments retenus prisonniers. On y distingue l'humus. On y sent un banc délabré, laissé à l'abandon. On évoqua naguère un bois honteux. D'inepties en inepties, on écrivit quelques billevesées marquées par un matin honteux. C'est le matin qui transpire et non le bois intègre. C'est ici, sur ce mur, qu'est né le souvenir. C'est ici que l'on contemple le reflet de l'odeur verdâtre.
25 avr. 2016
19 avr. 2016
FRAGMENT 19/04/16
L'écrit est une exploration. Une exploration de l'âme qui recherche une vérité. On sacrifie cette vérité pour un étendard pourvu d'un écusson. Cet écrit s'échappe. Il s'échappe de ma main mais ne touche pas les regards qui choisissent de vêtir d'une flamme, une bougie vierge. Cet écrit explore. Il explore sans moi. C'est pour cela que je le délaisse.
18 avr. 2016
FRAGMENT 18/04/16
On respire. On respire tant l'odeur de la nacre. Puis, refait surface une senteur oubliée. Elle revient. Elle lègue quelques mots, une impression, une voix. La voix. La voix qui résonne. La voix qui raisonne. La voix qui hèle notre nom, notre épiderme et notre regard. Les mots laissent quelques écrits sur notre tempe. Une couleur, Un bleu. Un lointain bleu qui réveille un muguet endormi.
17 avr. 2016
13 avr. 2016
12 avr. 2016
HAIKUS 12/04/16
sur le lac
reflet du peuplier
vêtu de sa robe ambre.
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regard figé
au cœur d'un pétale
plaine rouge
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esquisses écarlates
sur ma joue
les chrysanthèmes tremblent
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nuit d'hiver
les pierres blanches
étouffent la marée verte
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azur libre
moineaux agités
des cris au loin
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lumière ambre
au pied de mon lit
les feuilles s'assoupissent HAIKUS 12/04/16
souffle du matin
sur la route
le merle se tait
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une vallée
sur le miroir
en automne
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chant du silence
les feuilles s'unissent
au mur
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un chaume gris
sur le sol
froid d'automne
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au fond de l'étang
une perle de larme
inerte
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sur le chêne
le merle boit
la clarté du jour HAIKUS 12/04/16
une perle de rosée
au sommet de la montagne
automne interrompu
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l'azur endormi
habille le corps
du peuplier
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le vent d'hiver
laisse une ride
sur mon visage
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une goutte d'eau
sur les feuilles sèches
l'étang rajeunit
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sur le toit brûlant.
le nid des moineaux
bascule
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la tulipe s'affale
sur le miroir
du ruisseau
HAIKUS 12/04/16
le peuplier se dénude
en silence
sous le soleil d'automne
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une fissure
sur la montagne
automne se lève
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vent d'hiver
le merle trébuche
sur une tuile délabrée
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sur le miroir
d'un étang
la lune montre sa cicatrice
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la feuille de peuplier
quitte sa branche
pour un nouvel automne
7 avr. 2016
FRAGMENT 07/04/16
Nous pourrions attendre les ruines de la terre et celles du sol. Nous pourrions lire d'autres ruines. Nous pourrions espérer d'autres cendres et prétendre lire les écrits de la pluie nocturne. Cette pluie nocturne, certains la disent nuptiale. Les ruines de la pluie se font attendre comme la solidarité des mots qui peinent à dire ce que le monde refuse de contempler par souci d'ordre établi. Alors, nous nous tournons vers des légendes. Les légendes pourtant ne sont qu'un mensonge de la voix qui refuse d'ouvrir la porte qui mène vers une déplaisante vérité. La légende n'est qu'une froide rayure de l'âme qui préfère laisser comme souvenir un champ serein refusant de montrer des branches suppliciées. Nous attendons encore d'autres ruines.
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