11 sept. 2015

FRAGMENT 10/09/2015

   Les mots se perdent. Les mots peuvent aussi être blessure. Ils ne se cueillent pas toujours. Ils se contemplent aussi avec amertume. Au-dehors est une terre brûlée malgré le temps des fissures. Fissures sur un peuplier qui respire en silence même lorsque le macadam noie les dernières illusions. Les mots pendent. Les mots traînent sur la chaussée. On les piétine. On les raille. On raille ce qui honore la grâce et le silence. On les dit mièvres. On ramasse plutôt les mots qui arborent le cynisme. On les dit pragmatiques. Il n'y a ni mots mièvres ni mots pragmatiques. Les mots se lisent en silence.

Aucun commentaire: