10 sept. 2015

FRAGMENT 09/09/2015

   Je cède au silence d'un manuscrit froid qui peine à accorder protection à ce qui s'est perdu au milieu d'un après-midi de septembre. Un après-midi qui a épousé le mépris alors qu'il aurait dû enlacer ce qui se posait naguère sur les toits. Je cède. Je cède à ce silence tant raillé. Un silence liquoreux où l'on grave sa froideur sur chaque mot. Les mots ne sont pas froideur. Ils ne connaissent pas la froideur. Ils sont silence. C'est l'homme et la femme qui sont froideur. Ce sont eux qui, en chaque mot, extraient la noblesse pour leur léguer une froideur qui leur est propre.

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